L'Hadji Taoussy

Les bénéfices du sport, Taoussy connait !

Fière d’avoir décroché un premier titre amateur de championne de France en boxe poids super plume à l’âge de 33 ans, alors qu’elle n’avait commencé la boxe que depuis 2 ans, elle ne s’arrête pas là et décroche deux titres de vice-championne du monde et d’Europe alors qu’elle fête ses 40 ans.

Aujourd’hui, si l’eau a coulé sous les ponts, l’entrepreneure engagée dans de multiples combats -associatifs comme personnels- défend sa vision de la sportivité : « […] le sport m’a accompagnée à de nombreux moments de la vie, jeune ado, femme et mère. Il a clairement contribué à mon évolution […] » explique-t-elle.

À l’âge de 15 ans, Taoussy voyage pour la première fois seule alors qu’elle pratique le haut en longueur et la course d’obstacles dans un club de Pontoise. Elle découvre Innsbruck, l’Allemagne, rencontre des personnes aux parcours différents. Le sport devient une ouverture sur le monde, et trace un nouveau sillon. Puis vient l’heure des études et des doutes que la malveillance insinue. Taoussy s’engage dans des études de pharmacie. Si elle les réussit grâce à sa seule force de travail, les valeurs que le sport lui a transmises sont déterminantes. Ne rien lâcher, persévérer, prouver sa valeur grâce à l’effort : autant de réflexes imprimés dans son ADN. Adulte, la boxe lui donne la force d’avancer, de lutter, alors en plein divorce. Sa capacité à repousser les limites est vite remise à l’épreuve et se confirme. « C’est dans la difficulté qu’on reconnait ses qualités, mais aussi ses amis ».

Atteinte d’une maladie rare diagnostiquée en 2020, la sarcoïdose multiviscérale neurologique, Taoussy ne baisse pas les bras et continue d’avancer, grâce à ce mental de battante qui la caractérise : « […] en l’espace d’un an et demi à partir du diagnostic de la maladie, j’ai été hospitalisée 15 fois. Je m’habillais, me maquillais tous les jours, et c’est là que j’ai mis en place des exercices adaptés sur chaise. Je me refusais à sombrer et à n’être qu’une malade. C’est ce même programme que je transmets aujourd’hui à certains de mes élèves. Âgé, malade, déprimé, bouger permet de rester vivant […] ».