Ludivine LEROY

Si Ludivine passe autant de temps à rechercher la perle rare, le producteur éthique et responsable, ou la baie cultivée dans les meilleures conditions qui soient, c’est dans l’unique but de satisfaire sa clientèle, grâce à un produit acheminé en toute transparence et avec des garanties de traçabilité : « […] il est primordial d’identifier les bons partenaires et les bonnes pratiques de mise en culture. C’est de cette manière que je m’assure de la qualité des épices que je propose à mes clients […] » explique-t-elle.

Au quotidien, Ludivine décroche son téléphone souvent et fait le lien avec ses différents partenaires, présents sur tous les continents. Frédéric, son compagnon, l’accompagne sur les marchés et les salons. À eux deux, ils constituent une équipe de choc !

Tandis qu’elle imagine des mélanges inédits, et crée en fonction des besoins de ses clients et de nos habitudes culinaires européennes, il assure l’intendance et la maintenance des équipements.

Partout où elle passe, Ludivine constate que les épices ont la côte ! Et même si elle avoue volontiers qu’en matière d’épices, les Français sont plus frileux que les Indiens ou les Sud-Américains, elle ne peut s’empêcher de relater sa propre expérience  : « […] ma mère a également fait évoluer sa cuisine depuis qu’elle a goûté mes épices. Elle se permet plus de fantaisie, elle ose, et c’est ça que j’adore avec les épices […] ».

Aller vers l’inconnu, tenter de nouvelles associations et se risquer à goûter à des saveurs inédites, Ludivine aime ça ! Et pour véhiculer cette passion, quoi de mieux que les salons ? Présente sur les toutes les grandes foires du pays, elle sillonne la France du Nord au Sud pour proposer des produits exceptionnels : « […] je fais de très grands salons, comme Monte-Carlo Gastronomie, Mer et Vignes à Biarritz, ou des foires en région parisienne. Dans ces cadres, je propose des sélections rares […] ».

À côté des currys traditionnels ou des épices les plus connues, vous trouverez des références plus confidentielles, comme le poivre de la baie de Sansho, un poivre japonais atypique, ou encore la vanille givrée, gousse maturée et recherchée par les gastronomes. Rentrant dans la préparation de mets d’exception, ces épices font la fierté de Ludivine et sa carte de visite : « […] le métier d’épicier est un métier est un travail à part entière, fait de sélection, de recherches et de connaissances du produit […] dans ce sens, des restaurateurs nous font de plus en plus confiance et commandent nos références […] ».

Si ne devient pas épicier qui veut, Ludivine met en contrepartie un point d’honneur à rendre les épices accessibles, et à sensibiliser le public à toutes ces belles histoires, qui font, selon elle, la magie de son métier.

Il n’est donc pas rare, sur les salons où elle expose avec son compagnon Frédéric, de voir une foule de curieux écouter Ludivine raconter l’histoire des épices, un peu comme le ferait une conteuse pour enfants : « […] c’est génial de partager ! Je donne des idées, je parle de la plante, de ses conditions de vie, de son pays d’origine. Les gens sont très curieux et ça aussi, c’est stimulant ! […] » s’enthousiasme-t-elle.

Finalement, Ludivine Leroy n’a qu’un seul regret, celui de ne pas pouvoir passer plus de temps derrière les fourneaux, et régaler les siens…