Fabrice WARIN

Forger, un art de vivre – Le contact avec la matière – Crée des objets uniques 

Création en métal sur mesure
La Forge de Bellavesnes

La forge de Bellavesnes, située au cœur du Vimeux, à deux pas d’Abbeville, c’est avant tout le domaine de Fabrice Warin, maître-artisan au goût immodéré pour la forge et les arts du feu. Sur son enclume, les coups de marteau chantent et le métal raconte de belles histoires. Cette matière, il se plait à la réinventer chaque jour, le cœur bercé par les mots de ses clients, amoureux comme lui des pièces singulières et des récits enracinés dans la terre des environs, riches de légendes et de contes oubliés. Entre artisanat, goût du geste et éternel apprentissage, La forge de Bellavesnes accueille sur sa terre les mordus de métal et des savoir-faire ancestraux.

« Ma forge, mon refuge, mon atelier »

Sous ses airs de chef gaulois, Fabrice Warin cache un trésor inestimable : le goût des objets travaillés par la main de l’homme, qu’il perpétue depuis sa plus tendre enfance.

Très jeune, avec un de ses oncles, le petit Fabrice découvre le métal. Consciencieusement, il polit, fait briller et bichonne les modestes pièces qu’on lui confie, comme des joyaux à tailler. L’appel de la forge le tenaille déjà, bien avant qu’il ait touché une enclume : « […] je bricolais des pièces de dérailleurs de vélo. J’aimais l’ambiance de l’atelier, et encore aujourd’hui, les odeurs d’huile et des différents métaux me transportent instantanément au paradis ! […] ».

Sa forge, adulte, Fabrice l’a donc installée chez lui, dans un bâtiment construit sur sa propriété. De son univers, de son atelier, de son refuge, comme il aime l’appeler, s’échappent des sons renvoyant aux premiers âges des hommes, dont Fabrice parle avec ferveur, aussi pour rappeler combien la forge est liée à l’Homme, « depuis l’âge de bronze », précise-t-il dans un sourire…

Des métaux recyclés trouvent ici un second souffle

« Ce qui est génial avec le métal, c’est qu’il est réutilisable à l’infini…il est éternel, à condition de savoir forger […] » rit le forgeron occupé à chauffer une pièce de métal dans le foyer rougeoyant à l’aide d’une pince.

Ici, Fabrice forge des pièces de métal vieilles de 90, 100 ans et plus, aux propriétés souvent différentes des métaux modernes.

Loin des procédures des industriels qui découpent lames et formes au laser dans des métaux devenus pauvres en carbone, Fabrice s’est toujours passionné pour le travail de la main, prolongement direct, selon lui, de la pensée et de l’intention du créateur : « […] j’aime créer chaque semaine de nouvelles pièces. Un couteau, un ensemble de jardin, un portail, un ensemble décoratif pour un parc, pourquoi pas ? Je n’ai jamais créé deux pièces identiques, et là est le sel de mon métier. La créativité, la singularité, l’atypie […] » raconte-t-il avec entrain.

Crayon à la main et calepin sur les genoux, Fabrice Warin commence chaque projet par un croquis en présence de son client : « […] récemment, j’ai créé un portail et j’ai esquissé un crobar au préalable. Ensuite, quand on est d’accord, le travail peut commencer […] ».

Une passion revenue au galop

Après 10 ans passés comme responsable d’atelier à la fonderie d’art Caron à Friville dans la Somme, Fabrice lâche un temps son feu sacré pour subvenir aux besoins de sa famille et s’installe à Montrouge, dans les Hauts de Seine. « La fonderie, ça ne payait pas » se contente-t-il de dire, enchaînant sur les suites de son parcours, se décrivant à la tête d’une maison associative de la région parisienne durant une petite dizaine d’années.

Durant cette période où creuset et marteaux sont relégués au fin fond de sa mémoire, l’artisanat coule toujours dans ses veines. Il se languit de ce que pourrait être sa vie, proche de la nature, une enclume à portée de main, quand un incident dramatique -un attentat- touche des connaissances et son environnement proche. Il n’en fallait pas plus pour renouer avec ce désir bien enfoui…

« […] quand j’étais à Paris, je rongeais mon frein. J’étais malheureux, mais heureusement, on m’appelait toujours pour bricoler un truc, un ami, un parent, donc je réparais des machines, je créais des pièces pour les copains, avec le matériel qu’on mettait à ma disposition […] ».

Mettre mon savoir-faire au service de ses clients

De retour sur sa terre natale avec de nouveaux projets, Fabrice Warin ouvre La forge de Bellavesnes, en hommage à un lieu-dit du même nom proche de sa longère.

Depuis lors, sur sa terre du Vimeux, où il n’y a pas si longtemps des entreprises de serrurerie, de robinetterie et des fonderies fournissaient les grands de ce monde -jusqu’aux Émirats arabes unis !- le forgeron prend le temps du plaisir de la rencontre, du projet unique et du travail du métal.

« Ici, vous ne trouverez que des objets que vous n’aurez jamais vus ailleurs ! » se marre-t-il quand on lui demande de décrire ses créations.

Des couteaux qu’on imagine entre les mains de rois-vikings ou sur la table d’un saloon, manches en bois de hêtre ou de chêne et étuis en cuir, des roses en métal pour décorer vos plates-bandes avec classe, des salons de jardin sans nulle autre pareille : si Fabrice Warin manie le marteau et l’enclume avec aisance, une chose est sûre, il n’a pas fini de vous étonner…

Biographe, conceptrice-rédactrice et coach littéraire

Des mots pour rendre visible l’invisible, un vrai savoir-faire !
Conçoit et rédige discours de marques et stratégies éditoriales des entreprises.
Écrit et co-écrit toutes les histoires de vie.

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