Kàroly FOGARASSY

Nabook, c’est aujourd’hui plus de 30 maisons d’édition et autant de partenaires portés par un but commun : faire lire, encore et toujours.

Les œuvres sont présentées aux jeunes dans leur version originale, une fois les aménagements de mise en forme effectués. Dialogues en couleur, descriptions en gris et découpage en petites séries de 3 à 5 minutes de lecture : grâce à ce travail de conception, chaque enfant accède en quelques clics à un répertoire de plus de 200 ouvrages, sans livres à trimbaler, que ce soit dans la rue, le bus ou en voiture !

Un progrès, et surtout une main tendue à tous, Nabook proposant aussi des textes mis en page pour les dyslexiques : « […] nous nous adressons à toutes les familles possédant des écrans et qui ont, fatalement, des habitudes autour de ces appareils, quel que soit le profil de l’enfant. En mettant la lecture à la portée des plus jeunes, et en diffusant des œuvres via ces supports, on espère faire découvrir des auteurs et des univers singuliers aux jeunes générations […] », place Kàroly.

Kàroly serait-il un aficionado de la lecture ? Il s’explique, faisant feu de tout bois et rejetant la posture galvaudée du passionné-de-lecture-mordu-addict-qui-passerait-ses-nuits-à-lire. La lecture, s’il concède qu’elle a participé à le construire en tant qu’adulte, il l’apprécie pour le pouvoir évocateur et la puissance narrative des univers imaginés par les écrivains. C’est en ce sens qu’avec ses amis il a développé Nabook : « […] je ne suis pas un expert en littérature. En revanche, je trouve hyper important de lire pour s’ouvrir à d’autres horizons, pour découvrir des histoires auxquelles s’identifier ou au contraire dans lesquelles puiser de nouvelles sources d’inspiration, utiles à sa propre existence. La lecture, ce n’est pas juste un champ d’étude pour initiés, c’est la vie, les sentiments humains, bref, tout ce que peut connaître et ressentir un jeune […] », détaille-t-il sans détours.

Et quand on l’interroge sur ses lectures, Kàroly, qui ne souhaite pas se montrer simpliste, raconte sans fard son expérience : « […] je n’ai pas vraiment de livres préférés, mais ce que je peux dire, c’est que parfois certains livres sont difficiles à lire. Je pense par exemple à Marguerite Yourcenar et L’œuvre au noir. Le personnage du savant est complexe, et là on est face à une écriture pas forcément simple : l’idée de parvenir au bout d’un tel bouquin est galvanisant, c’est tout un univers d’auteur, et même temps, c’est un challenge. Avec Nabook, nous souhaitons faciliter cette prise en main et l’élan des jeunes pour les lettres […] ».

À la fin, chaque épisode lu sur Nabook marque un point en faveur de la connaissance, l’éveil et la curiosité. Une aventure en mouvement, Kàroly réfléchissant d’ores et déjà à une version anglaise…