Née dans une famille d’épicuriens, Lucille semble  tombée dans la marmite dès son plus jeune âge,  époque qu’elle se remémore avec délice : « […] tout petits, nous allions déjà au restaurant. Et pas question de nous commander un menu enfant ! Quitte à le partager, nos parents nous commandaient un menu classique ! […] », rit-elle.

Lucille collectionne ensuite les souvenirs gustatifs. Durant l’enfance, il y eut le repas du dimanche, institution familiale. Puis, l’âge adulte venant, les voyages et les découvertes au parfum d’ailleurs : « […] j’adore les cuisines asiatique, perse, italienne ! […] » .précise-t-elle.

Adolescente, attirée par la tradition culinaire, elle découvre de nouvelles recettes. Elle nourrit le rêve d’ouvrir un jour son propre établissement. À l’heure des études supérieures, cette idée en tête, elle suit un Bachelor dédié à la création d’entreprise puis complète sa formation à l’Institut Paul Bocuse, à Lyon. Le goût du voyage s’en mêle et la voilà en Chine, en Norvège ! Elle travaille à Oslo comme manager dans l’hôtellerie. Elle y rencontre son compagnon, Hunar, d’origine afghane.

Les amoureux partagent le goût des bonnes choses. Ils s’installent à Senlis, ville natale de Lucille, avec le projet d’y fonder leur famille, avant de découvrir que les habitants se désolent de ne plus avoir d’épicerie fine dans le centre-ville. Leur heure serait-elle venue ?

Bingo ! Aux Antipodes nait, à la croisée des cultures, un peu comme une évidence. Une manière de perpétuer le beau métier d’épicier.