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Romain sillonne les routes du Pays de Thelle et accompagne ses élèves dans leur projet artistique. Prof de guitare électrique, folk, classique et de chant, il enseigne avec passion, auprès d’un public d’adultes comme de jeunes. La liberté au cœur et la tête pleine de riffs, Romain crée autant qu’il partage.
L’homme semble calme et pourtant, il s’anime aussitôt le mot « musique » prononcé. L’œil s’éclaire, les mains tracent de belles histoires. Derrière chaque parole, le feu sacré. Cet inconditionnel de la musique américaine et anglaise, compositeur, nourrit autant de partitions que d’espoirs ceux qu’il guide.
Tôt, Romain a tenu une guitare dans ses mains : « […] j’ai commencé à 10 ans la guitare classique, puis, à 14 ans, j’ai continué avec la guitare électrique […] », confie-t-il.
Au tout début, c’était pour occuper son temps libre, comme ses frères et sœurs, à un détail près : pour Romain, ce sera la guitare., et non le piano, « trop scolaire »…
L’apprentissage de la guitare classique ne le passionne pas tout de suite. Il lui faut du temps, et trouver les bonnes positions demande de la patience et de la rigueur. Mais il s’accroche, persévère, et complète sa pratique. Au fil des années, les guitares folk, électrique, classique passent entre ses mains.
Par ailleurs, dans la famille, on est un brin mélomane.
Papa est, à l’époque, disquaire pour une grande enseigne, à un moment que Romain qualifie de « la bonne période ». Qu’entend-il par-là ? « […] Un temps où on écoutait des morceaux dans les allées, casques sur la tête, où il y avait du stock dans les magasins et des artistes à découvrir […]», précise-t-il, un tantinet rêveur.
À la maison, on écoute les Rolling Stones, Simon & Garfunkel, et, d’une manière générale, toute la musique anglo-saxonne des années 60-80. Papa, encore lui, joue de la guitare folk, pour le plaisir. Romain baigne dans ces sonorités qu’il affectionne encore : « […] j’écoute autre chose, mais ces musiques-là sont mon ADN, j’ai grandi avec […] ».
Au fil des années, Romain se détache du parcours scolaire classique.
Son choix n’en était pas un, c’était plutôt une évidence : « […] quand tu veux devenir musicien, c’est compliqué de suivre à l’école, car il faut faire ses devoirs le soir […] et quand on spécialise dans un instrument, ce sont des heures quotidiennes de travail […] », explique-t-il.
Romain l’admet volontiers : choisir la musique, c’est se tourner vers une vie différente, en parallèle des chemins tout tracés. Ses parents ne s’y opposent pas. Tard le soir, il travaille sur ses instruments. Exigence des arpèges de la guitare classique, puis plaisir avec la guitare électrique et la guitare folk, le garçon est doué et a du talent. Les cours de physique-chimie, de français ou de mathématiques s’éloignent, et la musique impose son rythme à sa vie.
À 17 ans, il suit une formation auprès de l’ATLA, l’École des musiques actuelles et du spectacle vivant, puis décroche un CAP de réparateur de guitare et travaille en alternance. Il a 19 ans, se sent plus indépendant, et prêt à poursuivre son chemin artistique.
Attiré par la scène, Romain joue avec le groupe N2MU (Nice To Meet You), qui tourne en région parisienne et un peu en Allemagne. Durant sept années, il apprend la vie d’artiste, les arrangements musicaux, les répétitions, les coulisses du métier, une expérience aussi galvanisante que formatrice : « […] on a beaucoup tourné, cela a représenté un gros investissement de temps, et finalement, ça s’est arrêté […] c’est dommage, c’était vraiment bien, mais on n’a pas réussi à en vivre […] », se désole-t-il.
Mais Romain garde la foi et traverse l’Atlantique, « là où tout se passe » : « […] à Los Angeles, c’est autre chose, j’ai pris plus de contacts en trois mois là-bas qu’en trois ans ici » dit-il. Il décrit un écosystème riche, le jam band dans les rues, les contacts, aussi faciles que l’obtention du précieux Visa est complexe : « […] j’ai dû rentrer […] », finit-il par dire.
De retour des États-Unis, Romain décide de travailler comme professeur pour un réseau bien connu, avant de créer sa propre structure, en 2022.
Depuis, celui qui murit des projets personnels sous le nom d’Eliott Mane accompagne ainsi ses élèves tantôt comme un prof, tantôt comme un coach, selon les profils de ses apprenants.
Il y eut par exemple Cyril, un compositeur qui avait besoin d’un petit coup de pouce pour travailler sa voix, chose pas évidente à faire quand on travaille seul : « la voix c’est abstrait, tout se passe à l’intérieur » explique Romain, pédagogue.
Porté par les projets artistiques de ses élèves, Romain aime les voir progresser et évoluer, parfois jusqu’à la scène : « […] Cyril composait bien, et je suis hyper fier de l’avoir vu en concert ! […] ».
Ce prof à la curiosité insatiable s’avoue passionné par l’ingénierie musicale, l’acoustique et le travail en studio, à la recherche du détail, de l’harmonie parfaite entre la voix et les instruments.
Convaincu que « derrière chaque voix se cache un potentiel », il prend plaisir à donner des clés à ses élèves adultes, à les conseiller sur leur pratique ou leur voix, ou plus simplement, à leur apprendre les bases quand ils sont plus jeunes : « […] certains ont du mal parfois, c’est dur, mais quand on leur dit, tu veux arrêter ? ils ne veulent pas ! […] », s’amuse-t-il.
Plus qu’un simple prof, Romain conseille en prenant en compte la personnalité, le timbre de voix, la sensibilité personnelle, en vue de révéler chaque talent, un peu à la manière d’un agent, la technique en plus : « […] la voix, c’est de la technique, un peu comme la pratique d’un instrument, sauf que c’est plus difficile de mettre des mots dessus. Je suis là pour ça […] », glisse-t-il.
Sa satisfaction ? Pousser dans la bonne direction, et ouvrir une porte sur les possibilités de chacun…
Fin 2022, Romain a rejoint l’EITI Du côté des pros pour rencontrer d’autres professionnels et échanger sur les technologies de l’information et de la
communication.
Conscient qu’il doit aussi valoriser son savoir-faire, il vient y chercher conseils, formations et échanges.
Pour sûr, il n’a pas fini d’enchanter les passionnés de musique…
Biographe, conceptrice-rédactrice et coach littéraire
Des mots pour rendre visible l’invisible, un vrai savoir-faire !
Conçoit et rédige discours de marques et stratégies éditoriales des entreprises.
Écrit et co-écrit toutes les histoires de vie.
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