Portrait
Sandra c'est toute une histoire
Est-ce utile de le préciser ? Sandra a ses chats dans la peau ! Chez elle, dans son salon ou dans les chambres, les chats évoluent en toute quiétude, parfaitement intégrés à la vie du foyer. Poupée, Pirate et Naïa s’étirent, tandis que Tapioca traverse avec nonchalance le salon sous l’œil attendri de leur maîtresse. Sandra Sellier, la petite cinquantaine, pouponne à tour de bras. Ici les chats sont rois, qu’on se le dise, et ce n’est pas elle qui va dire le contraire, s’avouant conquise par ces chats aussi beaux que faciles à vivre…à condition de faire quelques concessions
Accueillir un animal, ce n'est pas acheter une peluche
Son statut d’éleveuse n’empêche pas Sandra de dire non, ce qu’elle revendique, bien au contraire :
« […] les animaux ne sont pas des jouets. Les adopter requiert un engagement sur le long terme, c’est important de le signaler […] », précise-t-elle assez rapidement au cours de l’entretien.
Car même si les chats persans ont la réputation d’être dociles, ils de mandent de l’attention…un peu comme n’importe quel animal ! Sandra insiste sur ce point et sensibilise ses clients, mais aussi les curieux venus parfois un peu sur un coup de tête. Ici, on fait de la pédagogie.
Les mots « responsabilité » et « respect » occupent le devant de la scène… Sandra s’assure toujours des bonnes intentions des adoptants, de peur de voir « ses bébés » atterrir entre de mauvaises mains, l’angoisse de n’importe quel éleveur :
« […] leur lieu et conditions de vie, la composition du foyer, et l’éventuelle présence d’autres animaux : je pose toutes ces questions non pas par curiosité, mais dans l’unique intérêt du chat […] », explique Sandra, précisant qu’elle préfère refuser une adoption plutôt que de voir partir un chat dans une maison où son bien-être ne sera pas respecté, comme l’exige la déontologie de sa profession.
Les chats persans, des amours de félins
Enfant, Sandra vit entourée de chats, poules, lapins, tourterelles : chez ses grands-parents, elle côtoie énormément d’animaux et développe une aptitude un peu particulière, celle de l’écoute et de l’observation:
« […] à l’époque, on passait du temps avec les animaux, à les regarder vivre, on n’avait pas les réseaux sociaux, mais on avait une vraie expérience de la réalité […] », raconte-t-elle tout en jetant un œil à trois loustics faisant la bagarre entre ses jambes.
Quoiqu’il en soit, Sandra apprend ainsi, au fil de sa jeunesse, « à comprendre les animaux ». Adulte, professionnelle certifiée Acaced, elle met à profit ce sens inné de la communication inter espèces. Un regard, un miaulement, une posture, un simple signe peut suffire à Sandra pour connaître l’intention de ses chères boules de poils, tout particulièrement attachée aux chats persans pour leur remarquable complicité avec l’homme :
« […] proches de nous, de nos allées et venues, de nos états d’âme. Ils sont tranquilles, doux et très liés à leur foyer […] des amours […] ».
Une reconversion synonyme de sérénité et de douceur
Les Persans d’Isis nait en 2016, en hommage à Isis, sa première chatte persane, adoptée par hasard. Le coup de foudre pour la race, leur flegme gracieux, leur gentillesse, tout la séduit.
Sandra cherche-t-elle une forme de réconfort auprès de ses chats ? Ce qui est certain, c’est que l’ex-assistante administrative et secrétaire ne regrette pas son choix de vie ! Après l’accident de son mari, et la fermeture de leur entreprise, Sandra reprend un emploi plus classique, avant que la maladie ne l’atteigne.
Nouveau coup dur, une décision à prendre, c’est à ce moment qu’elle envisage sa reconversion : ce sera les chats ! Ses animaux l’apaisent et lui font du bien. Convaincue qu’ils participent à notre mieux-être, Sandra bichonne « ses sept mamans et ses deux papas » comme elle les appelle.
Présente lors de la mise à bas, attentive à garder au chaud les petits grâce à une couverture chauffante, Sandra s’émeut de voir grandir des chatons espiègles et d’assister à leur développement :
« […] les deux premiers mois, ils apprennent toutes les bases de la vie. Ils sont alors sevrés du lait maternel. Mais le troisième mois est primordial aussi, car la maman leur apprend à être propres, à faire leur toilette, par exemple. Aucun chat ne part d’ici avant ses 3 mois […] », précise-t-elle.
Plus que des chats, Sandra partage ses connaissances avec ses clients et aime recevoir photos, petits mots et nouvelles de ceux qui restent, un peu malgré elle, ses chats pour l’éternité…
Céline WEISSIER
Biographe, conceptrice-rédactrice et coach littéraire
Des mots pour rendre visible l’invisible, un vrai savoir-faire !
Conçoit et rédige discours de marques et stratégies éditoriales des entreprises.
Écrit et co-écrit toutes les histoires de vie.
Éleveuse de chats bienveillante